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Règles navales : un petit manque

MessagePosté: Ven Juil 27, 2012 12:18 pm
par Santino
Si je ne me trompe pas, la MC perpétue un oubli des règles de Vikings : l'indication des vitesses des navires après collision. Je ne parle pas des vitesses maximales modifiées par les dégâts mais bien de celles des navires immédiatement après choc

Perso, je règle la chose ainsi : les deux navires sont inertes après choc frontal ou latéral, à la vitesse du plus lent après choc arrière. Mais je ne suis pas spécialiste de la dynamique des navires sur l'eau...

MessagePosté: Ven Juil 27, 2012 1:29 pm
par buxeria
Il va falloir que j'y réfléchisse ce week end !

MessagePosté: Ven Juil 27, 2012 8:09 pm
par Santino
Le seul cas discutable est celui du choc latéral, à savoir si le navire percuté stoppe sa course pour autant. Les autres propositions que je fais me semblent aller de bon sens.

MessagePosté: Sam Juil 28, 2012 6:04 pm
par Cruchot
La question des chocs concerne la conservation de la quantité de mouvement avec d'éventuels effets de rotation.

Je pense que Zorn pourra donner des infos plus éclairées.
En physique des particules quand un duc percute un comte, le comte dégage. :wink:

MessagePosté: Mer Sep 10, 2014 9:30 am
par Zorn
Excellent la mécanique des particules Cruchot !

En réfléchissant à haute voix, je dirais :
- Le choc n'est pas élastique (ce ne sont pas des boules de billard).
- Le bois des navires se casse ou se déforme... et absorbe l'essentiel de l'énergie cinétique... donc il n'y a pas de "rebond".
- Dans le cas (le plus probable) où les navires restent plus ou moins solidaires (car abordage/grappins, ou imbrication de coques ou gréement)... on peut faire l'hypothèse que le nouvel attelage perd sa capacité à remonter le vent (ce qui en effet exige une combinaison fine de dérive, de voiles bordées, etc.).
- Ensuite, immédiatement après le choc donc sans intervention humaine, le vent fait le reste en fonction du fardage de l'ensemble (prise au vent)... prendre en compte les courants si présents bien entendu.

Donc, pour faire simple, juste après le choc, avant que les marins ne réagissent, partir du principe que les deux navires restent solidaires, et qu'ils dérivent lentement sous l'effet combiné du vent et du courant. Reprendre la règle concernant dérive au vent et influence du courant.

Pour mémoire, un vent fort aura une influence plus importante que le courant.
Ce n'est que dans des cas extrêmes (Blanchard) avec 11 noeuds environ, soient 6 km/h, soient 100 m/mn ou 2m/s que le courant rivalise avec le vent.

Ensuite, les hommes réagissent. Plusieurs cas de figures :
o soit les 2 navires restent solidaires => le principe ci-dessus demeure
o soit les 2 navires retrouvent leur indépendance, alors 2 cas pour chacun des navires :
- manœuvrant => règles habituelles
- non manœuvrant (car dégât) => dérive suivant vent et courant

Raffinement : un navire non manœuvrant ou 2 navires solidaires (donc non manœuvrant par hypothèse), peuvent, sur intervention humaine, diminuer ou augmenter la voilure (dans une certaine mesure... suivant les dégât du gréement) et donc faire varier le fardage... et l'influence du vent sur la dérive. Donc dans cette logique, pour un vent donné, les hommes pourraient décider de dériver plus ou moins vite (intéressant si la côte n'est pas loin... ;-)). Mais ils ne peuvent agir sur la direction.

Ensuite, je ne me souviens plus des règles à ce sujet... suivant la nature des dégâts : gouvernail, gréement, gréement de tête (foc)... les conséquences sur la manœuvrabilité vont varier... par exemple sans foc, il n'est plus possible de virer vent debout... mais c'est une autre histoire.

Quant aux rotations... me semble trop compliqué à modélisation pour CH.

En synthèse, pour rester simple :
- pas de "rebond"
- attelage => plus manoeuvrant => dérive suivant vent et courant