Santino a écrit:J'ai lancé un assaut pour amener ma galerie contre un mur, elle l'a atteint...que se passe-t-il alors ? l'assaut s'arrête ( mais le défenseur ne peut plus incendier la galerie ) ? continue, mais jusqu'à quand ( on attend que le défenseur l'ai enflammée après son millième tir de flèches ) ?
Et une deuxième pour la route :
La sape se déroule pendant une journée de siège, donc comme un bombardement : est-ce à dire que les figurines placées lors de la pose restent toujours dans la galerie ( donc le plateau reste en place ) ? que le défenseur ne peut plus rien contre la galerie ( sauf contre-sape ) une fois posée ? En fait, je saisis mal la transition dans la règle entre partie tactique et partie "journalière" de la sape
Et bien nous voilà dans le niveau opérationnel !
Et avec un beau problème en plus : celui de l'articulation entre phases sub-tactiques et phases opérationnelles.
Tout d'abord, Buxeria serait mieux à même de préciser, mais je me risque à donner mon interprétation.
Je commence par reposer la question, car comme chacun sait un pb posé est à moitié résolu
1) Quel est le problème ?Le principe d'alternance des phases sub-tactiques et opérationnelles est celui de Siege.
Donc, a priori c'est simple : pendant la phase sub-tactique (les 5 secondes qui passent), on fait progresser la galerie jusqu'au pieds du mur. Pendant la phase opérationnelle (les jours qui passent) on essaie de saper 1 case par jour.
Quand suffisament de cases ont été sapées, on jette le D10 et on prie pour ne pas faire 1 ou 2 !
A présent, il est vrai que dans Siege, le pilonage étant réalisé "à distance", le découplage entre phases sub-tactiques et opérationnelles est plus simple. Tel jour il n'y a pas de phase sub-tactique, et on pilonne (aucun assaillant n'est dans les environs immédiats du château). Tel jour il y a une phase sub-tactique, et on ne pilonne pas, mais on se castagne au contact. Jusqu'à ce que l'assaillant estime qu'il a sa dose pour la journée ; il se retire alors, et quand tout le monde est sorti du terrain, on passe à la phase opérationnelle suivante (soit le jour suivant). Notez que si les assaillants abandonnent du matériel (bêlier, beffroy...), personnellement, je joue que les assiégés y mettent le feu pendant la nuit.
Avec la simulation des sapes c'est plus complexe car il n'y a pas de découplage aussi net entre le sub-tactique et l'opérationnel. Et c'est ce qui te chagrine Santino !
La sape a lieu pendant une journée (1 tour de phase opérationnelle) mais exige que les assaillants soient au contact !
Une question : pendant combien de tour sub-tactiques (de 5 secondes) est ils nécessaires que les assaillants soient au fond de la mine pour valider 1 case de sape le jour suivant ?
Comment prendre en compte que les assiégés peuvent venir combattre et faire fuir ces sapeurs ? et donc empécher les assaillants de progresser dans la sape ?
2) Quelques réponses immédiatesSantino a écrit:"J'ai lancé un assaut pour amener ma galerie contre un mur, elle l'a atteint...que se passe-t-il alors ? l'assaut s'arrête "
=> Non l'assaut ne s'arrête pas. La journée d'assaut se termine lorsque tous les assaillants ont décidé de se retirer du plateau de jeu, et que les assiégés ont décidé de ne pas sortir (assez fréquent vu le rapport de force habituel). Bref un peu d'un commun accord "il n'y a plus rien à faire aujourd'hui". Typiquement, les assaillants souhaitent reprendre des activités opérationnelles (pilonage). Qui durent 1 journée entière et qu'il serait fastidieux de gérer en tours de 5 secondes !
Santino a écrit:" mais le défenseur ne peut plus incendier la galerie )"
=> Effectivement, si les assaillants se retirent vraiment, comme il est pratique de le considérer dans Siege, les défenseurs doivent pouvoir faire quelque chose pendant la nuit (brûler les protections de la galerie, reboucher les trous...)
Cela signifie donc que les assiégeants doivent pouvoir passer la nuit autour du château, avec, si on veut simuler cet aspect des choses, quelques implications :
- possibilité de combat de nuit
- interdiction de piloner au trébuchet ou au mangonau (ou alors pas du même coté, ou alors...)
Il faudra mettre au point un mécanisme de gestion de la dilatation du temps : comment décider de passer de la phase sub-tactique à la phase opérationnelle, et inversement, en traitant correctement les inévitables effet de surprises...
Santino a écrit:"continue, mais jusqu'à quand "
=> Jusqu'à ce que l'on considère que les sapeurs ont passé suffisament de temps (au niveau sub-tactique) pour avoir le droit de lancer le D10 au niveau opérationnel, et gagner le 1 point de sape.
La question est combien ?
le mécanisme n'est pas simple ; il en faut des 5 secondes pour faire 1 sape !
Santino a écrit:" on attend que le défenseur l'ai enflammée après son millième tir de flèches ) "
=> Clairement le mécanisme doit tenir compte du fait que les défenseurs ne restent pas les bras croisés, et ce pendant toute la journée ! (ou la durée de la sape)
Santino a écrit:"est-ce à dire que les figurines placées lors de la pose restent toujours dans la galerie "
=> Oui en réalité, du moins pendant une bonne partie de la journée
Santino a écrit:"( donc le plateau reste en place )"
=> Oui a priori
Santino a écrit:"que le défenseur ne peut plus rien contre la galerie ( sauf contre-sape ) une fois posée ?"
=> Ah ben non ! (pas réaliste)
Le feu, les sorties...
Santino a écrit:"En fait, je saisis mal la transition dans la règle entre partie tactique et partie "journalière" de la sape"
=> Oui c'est le coeur de la question
Et donc un beau sujet pour notre niveau opérationnel
Comme nous l'évoquions, il faut trouver un mécanisme robuste qui gère l'articulation entre phase sub-tactique et opérationnelle...
Je rajoute un point personnel.
La MC indique que l'on ne peut pas creuser une galerie quand un fossé protége un mur (je laisse de coté les galeries au niveau -2 qu'évoque la MC).
Cela ne me semble pas réaliste d'interdire la sape de tel mur !
Pour moi c'est simplement qu'à l'approche du fossé, la galerie... débouche en plein soleil.
Là on est plus vulnérable, ou finalement pas trop si l'on a une protection également sur les cotés... puis on attaque le mur comme d'habitude à la pioche !
Il y a aussi un point qui n'est pas clair. Le "toît" de la galerie est-il à l'air libre (avec protection type bêlier et beffroy comme le laisse penser l'utilisation de pions bêlier) ; ou bien la galerie est-elle intégralement sous le terre ?
3) Quelques propositions
Voici quelques principes à discuter et à décliner précisément en règles
A) décider de règles de base qui gèrent l'articulation entre les 2 types de phases : sub-tactique et opérationnelle :
- les modalités de passage d'une phase sub-tactique à une phase opérationnelle. Exemple : d'un commun accord, sur évènement particulier (?)
- les modalités de passage d'une phase opérationnelle à une phase sub-tactique (à l'initiative de l'un des deux camps, par exemple toute les heures possibilité de replonger dans le sub-tactique ; et en intégrant la dimension effet de surprise ; exemple tirage au sort + modif/scénario pour avoir l'initiative)
B) décider du traitement macro (2 ou 3 jets de dé max) au niveau opérationnel, d'activités qui se déroulent au niveau sub-tactique mais pendant une trop longue durée pour être simulées au niveau sub-tactique car trop fastidieux. Cette modélisation sera probablement avec variantes suivant les activités, mais elle doit s'intégrer dans les règles de base de passage d'un type de phase à l'autre
Application aux sapes
A la fin d'une phase sub-tactique, quand il n'y a plus d'autre combat que la sape, et que manifestement les assiégeants ne sortiront pas pendant l'heure qui vient, alors on compte : les archers qui essaient d'enflammer la galerie, les personnages susceptibles d'éteindre le feu... et on résoud la situation avec une table (à définir) en 1 jet de dé. On applique le résultat (hommes blessés par flèche, galerie brûlée). A l'heure suivante, les assiégeants ont le droit de briser le siège et de se retirer, les assiégés de tenter une sortie... dans les 2 cas on replonge dans la phase sub-tactique. Sinon on jette un dé pour l'heure suivante (avec la même table). Au bout de... disons 8 heures (?) de sapes, on jette le dé et on enregistre éventuellement 1 case de sape.
Et ainsi de suite. Même pendant la nuit (modificateur sur la table).
En déclinant, j'ai été conduit d'imaginer une échelle intermédiaire entre le tour de 5 secondes habituel (sub-tactique) et la journée (opérationnel), c'est un niveau tactique de 1 heure.
Qu'en pensez-vous ?
Bon OK, je sais, j'ai dépassé la longueur maxi d'un poste, mais bon...