Maintenant que les pions sont terminés, je me lance dans la rédaction des règles.
Je soumets à votre sagacité cette esquisse de règle pour simuler une formation de fantassins lourds byzantins (appelés hoplites dans les textes d'époque) avec des piques de 4 m de long. Leur mode de fonctionnement était similaire à une phalange grecque, macédonienne ou suisse. J'ai donc essayé de tenir compte des conséquences opérationnelles de ces hommes serrés les uns contre les autres :
- Pas de possibilité de recul,
- Comment franchir la forêt de piques à l'avant,
- Faiblesse intrinsèque des ailes et plus encore de l'arrière.
Merci de vos avis éclairés.
---------------
L'infanterie lourde byzantine avait conservé l'héritage des formations de piquiers de l'Antiquité, rendues possibles par un entrainement intensif; d'où leur nom de hoplite. Ils combattaient avec des piques très longues et sur plusieurs rangs de fond pour renforcer la puissance à l'impact.
Si au moins 3 hoplites sont alignés sur des cases adjacentes, on ajoute un marqueur de formation défensive à l'avant de ceux-ci. Le potentiel de déplacement de la formation est alors réduit à 3PM si tous les personnages sont en bonne santé. La formation doit s'arrêter si un de ses membres est blessé ou doit se réorganiser pour ne compter que des membres valides.
Tout attaquant par l'arc frontal devra d'abord attaquer la forêt de piques avant de pouvoir atteindre un hoplite au corps à corps à la séquence suivante. On décale le rapport de force d'une colonne vers la gauche sur la table de résultats.
Si les hoplites sont en plus déployés sur 2 rangs de profondeur, on décale le rapport de force de 2 colonnes vers la gauche. Si ils sont déployés sur 3 rangs, on décale de 3 colonnes vers la gauche.
Des hoplites en formation peuvent aussi attaquer en décalant cette fois le rapport de force de 1, 2 ou 3 colonnes vers la droite en fonction de la profondeur de la formation.
Un marqueur de formation est considéré solidaire du pion hoplite qui lui est adjacent.
Un attaquant ou un groupe d'attaquant entrant par les cases de face de la formation doit d'abord affronter la forêt de piques (symbolisée par le marqueur de formation) avant de pouvoir espérer atteindre les hoplites. La première attaque se fait donc sur le marqueur de formation qui dispose des mêmes valeurs de combat que le hoplite qui lui est adjacent. Les attaquants pourront au tour suivant entrer au contact du hoplite s'ils ont survécu à la première attaque.
Si cette formation est très forte à l'avant, elle est par contre assez faible sur les côtés. Toute attaque de la formation par le côté gauche (du côté des boucliers) se résout sans aucun bonus de formation. Une attaque par le côté droit (le côté découvert) entraine un décalage d'une colonne vers la droite sur la table de résultat et une attaque par l'arrière entraine un décalage de 2 colonnes vers la droite. En cas d'attaque par plusieurs côtés, on résout l'attaque en tenant compte du côté le plus défavorable pour la formation de hoplites.
Compte tenu du caractère très compact d’une formation, un résultat Recul après combat n’est pas pris en compte pour un hoplite en formation quand il est attaqué de face. Il est assimilé à un résultat Blessé si le hoplite est attaqué par les côtés ou par derrière.
Exemple : Les normands Tancrède et Robert attaquent le hoplite Okeanos en position centrale. Comme ils attaquent tous les deux par les cases frontales de la formation de hoplites, le rapport de force initial de (22+25=47)/7 = 6:1 est modifié comme suit :
- 1 colonne vers la droite car les Normands sont 2 ;
- 3 colonnes vers la gauche car la formation est déployée sur 3 rangs ;
- soit un rapport final de 4:1
Pendant ce temps, Drogon et Arthur attaquent Palaimon sur sa gauche. Drogon entrant par une case côté bouclier, le rapport de force initial de 8:1 n'est modifié que par le nombre d'attaquants, soit un décalage d'une colonne vers la droite, ou 9:1