Deux jeux qui sont par ailleurs très susceptibles de converger pour n'en faire qu'un seul ; du point de vue des règles, avec par exemple les spécificités d'Artois et de Dauphiné traités comme des "scénario". Ce sera selon ce que les auteurs auront envie d'en faire (et peut être aussi un peu sous l'influence de la communauté).
Mais quoi qu'il en soit - 1 ou 2, se sera différent de Cry Havoc.
Chevauchée de Buxeria
http://www.cryhavocfan.org/forum/viewto ... 9e&start=0
Potjvlech de Louvois
http://www.cryhavocfan.org/forum/viewto ... c&start=75
Ces développements auront bien entendu un cadre très proche de CH, mais l'extension se fera dans un axe forcément distinct de CH. C'est tout simplement l'échelle qui est en cause : distance et temps qui vont faire que ce sera autre chose que notre jeu habituel.
Quel direction peut-on, doit-on, donner à ces extensions de niveau opérationne ? (que les auteurs me pardonnent cette intrusion dans leur oeuvre

J'explicite mon point de vue ci-dessous.
A mon sens, nous avons plusieurs types de développements pour Potjvlesh et Chevauchée qui se subdivisent en deux grandes familles :
- on garde Cry Havoc (cartes, pion, Magna Carta) pour résoudre les affrontements au niveau sub-tactique ;
- on ne le garde pas.
1) "On ne garde pas Cry Havoc"
Dans le seconde famille "on ne garde pas CH", on se retrouve à développer un jeu à l'échelle disons opérationnelle : 1 tour = 1 jour ; 1 case = 500 mètre (je repars des 20 km pour l'expace de Chevauché de Buxeria). Un chateau ou un village tient sur 1 ou 2 cases, un siège sur 1 tour. Une bataille rangée sur 3 ou 4 cases, et sur 1 tour (exemple Bouvine).
Suivant l'emphase que l'on place sur les différents sujets parfaitement listés par Louvois, on modélise de manière plus ou moins fouillée les diverses dimensions (religieuse, foire...), c'est selon les goûts.
Mais là, exit les montées et descentes de cheval, exit la pose d'une échelle contre un mur, ou le lancer de grappin... ! Un pion peut représenter jusqu'à une centaine de personnes. Les évènements d'une journée (l'issue de la bataille) sont pliés en 3 coups de dé.
L'intérêt est ailleurs : quels sont les revenus, qui vote pour mon evêque, vais-je casser la gueule à Harold ? etc... Classiquement, pour rebondir sur les préoccupation de Réanonyme, tout ce qui intéresse est modélisé finement (et engendre un risque de lourdeur), ce qui intéresse moins fait l'objet de d'un traitement plus simple (carte "évènement" plus ou moins aléatoire par exemple).
On voit bien que Potjvlech et Chevauché, situés tous les 2 à la même échelle, peuvent donner deux jeux distincts ou bien convergeants, suivant le souhait de mettre l'accent de la modélisation sur les mêmes sujet au pas ! (je suis bien entendu pour une convergence car elle permettra de mieux capitaliser sur la production de la communauté... les bienfaits de la standardisation sur la productivité...

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais tout cela me donne furieusement à penser à FIEF de Descartes !
2) "On garde Cry Havoc"
Dans cette première famille évoquée plus haut nous avons 2 approches :
- le niveau opérationnel (Chevauché et Potjvlech) est utilisé comme un "générateur de scénario/situation" pour Cry Havoc
- le niveau opérationnel (Chevauché et Potjvlesh) dispose d'une existence propre, et fait l'objet intégrante du temps et du plaisir de jeu.
En fait il n'y a pas vraiment 2 approches, mais un continuum entre les deux extrêmes. Le curseur pouvant être positionné très largement ou chacun souhaite.
Détaillons néanmoins ces deux extrêmes. Gageons que chacun aura son propre avis

2.1 "Générateur de scénario aléatoire"
C'est le moins ambitieux évidement. A mon sens, c'est un tout petit peu mieux que les petits paragraphes sympathiques qui introduisent le scénario style "1189, les Francs viennent de perdre Jérusalem, Ballian...".
Mais traitée ainsi, cette couche opérationnelle n'apporte pas grand chose.
Autant préparer un jeux de carte plus ou moins sioux avec définition de l'époque, du terrain, des forces en présence, etc... et tirer au sort 3 ou 4 cartes qui définissent un scénario, et partir immédiatement sur nos cartes CH habituelles.
Tout au plus va-t-on gérer des compteurs qui évolueront d'une partie CH classique à l'autre, en fonction des résultats des batailles : "plus 3 points de richesses, j'ai 2 chevaliers de plus pour le mois suivant".
Mais qui sait ? Peut-être y-a-t-il moyen de faire quelque chose d'intéressant ici !
2.2 "Alternance de phase ave existence propre"
Si le niveau opérationnel de Potjvlech et Chevauchée tient une place à part entière dans le temps et le plaisir du jeu, alors nous pouvons - à nouveau (cf point 1) développer la simulation en fonction des goûts de chacun (élection des évêques, raid Viking, création d'un fief, foire...).
Ce niveau opérationnel est entrecoupé de zoom pour exécuter une bataille ou un siège. A cet instant, l'échelle de jeu change, on revient à CH classique pendant 2 heures (pion, carte, Magna Carta). Puis la bataille terminée, on revient au niveau opérationnel.
Cette seconde approche alterne donc des phases de "jeu CH classique" et de phases de "jeu CH opérationnel". Ces dernières étant... clairement un jeu distinct de ce que nous connaissons aujourd'hui. Là encore, une bonne représentation de ce à quoi cela peut ressembler est donné par FIEF (j'ai également en mémoire - avec de la buée dans les yeux - le tout premier jeu en encart de Jeux & Stratégie il y a plus de vingt ans).
3 Conclusion
Dans tous les cas, on voit bien que tout ce qui va être apporté au niveau opérationnel par Potjvlech et Chevauchée, quelque soit le niveau de finesse dans la simulation, et donc le temps consacré au jeu, sera autre chose. Un autre jeu, plutôt de type gestion (avec entre autre la gestion du stock de viande humaine).
Ensuite, on peut envisager toutes les variations comme :
- Option A - l'abandon du niveau subtactique habituel pour se consacrer au niveau opérationnel (style FIEF) - pas par goût, mais par faute de temps principalement
- Option B - la simple sur-couche "génération de scénario" (comme les phases opérationnelle de pilonage de Siege),
- Option C - le développement complet de la couche opérationnelle avec imbrication forte avec le niveau sub-tactique habituel (alternance de phases CH classiques et opérationnelles nouvelles). On est alors dans une logique de campagne (style l'initiative Kagemusha récente)
Sondage
=> Vous retrouvez les 3 options : A, B et C
De plus, dans ces développements de la couche opérationnelle, on peut envisager toutes les variations de simulation : de la plus fine (et lourde) à la plus simpliste (et légère). Doit on ou pas modéliser : raid Viking, élection de l'evêque, couronnement de roi, invasion (1006), foire, croisades, excommunication, etc... ? Bien entendu, tout le corpus de Chrome développé par Louvois n'est pas forcément mis en oeuvre dans tous les scénarios. Comme d'habitude, nous pouvons avoir des scénarios simples avec au hasard une foire mais pas d'élection d'évêque, ni de mariage, ni de raid Viking... Ce n'est pas tous les jours que l'on envahi l'Angleterre !
Pour ma part vous l'aurez compris, je trouve tout ce chrome passionant et très tentant !
Sondage
=> Vous voulez faire simple Option 1, vous voulez pouvoir mettre du Chrome Option 2 (suivant les scénarios).
A présent que la cible est esquissée, quel chemin prendre pour nos auteurs ?
Une approche est de viser haut tout de suite... ambitieux !
Une autre est peut être de commencer "modestement", dans une logique ce que propose déjà Siège, avec l'alternance des tours opérationnels (1 jour), avec pilonage, guérison des blessés, etc... et des tours sub-tactique (quelques secondes). Puis d'enrichir progressivement.
Par exemple certains membres de la communauté pourraient proposer régulièrement un chapitre d'extension de règle, sur la base d'une trame cohérente publiée par Louvois. (dans l'esprit de Buxeria qui propose les extensions Montjoie).
Si vous avez eu l'intérêt et le courage
