par Louvois » Lun Nov 24, 2008 3:46 am
La taverne était bien sombre. Quelques servantes allaient de tables en tables servir des clients souvent ivres et pas toujours galants. Le patron astiquait le comptoir avec un torchon à la propreté douteuse.
- Qu'est-ce que ca sera vous autres ?
- 2 d'mi
- vous avez de quoi payer cette fois ?
- pour sur. c'est un secret mais avec ca, on va pourvoir payer tout ce qu'on te dois !
- c'est pas bien clair vos histoires. Et avec tout ce que vous avez bu ici c'est pas avec tout l'or de messire que vous me rembourseriez !
- te moque pas va. et crois moi pour une fois. alors ca vient ?
- j'aime pas tes grands airs. et ton accoutrement me laisse à penser que t'as encore été faire du vilain. allez file droit dans la cour pour te décrotter les poulaines, on verra bien si je te laisse encore faire ton coq après.
- oh mais je vais te ... dit-il en tirant vite son couteau.
un client s'interposa :
- allons allons messieurs, du calme tout va bien. Patron, donne donc à boire à ces gentilshommes. la soif leur fait bouillonner le sang. fais vite, c'est pour moi.
le patron s'exécuta en grommelant jurant bien de mettre dehors ces visiteurs bien encombrants. la lame qu'il avait vu passer sous son nez lui restait en travers de la gorge. il les connaissait bien ses lascars : ca ferait du vilain sous peut. il posa deux pichets sur la table et disparu bientôt.
- alors messeigneurs, vous êtes bien en joie ce soir, et ce vilain voulait vous gâcher la soirée. vous allez bien me dire ce qui vous rend si guilleret.
- ah non pour sur. c'est un secret et notre maître nous tuerez.
- voila bien des mystères. mais je suis votre ami maintenant. allez santé ! vous êtes riches et vous n'êtes pas libres de votre route ? allons allons. que dites vous de ce breuvage ?
- fort bon. mais nous ne serons riches que demain. quand nous aurons donné à notre maître le papier que nous avons subtilisé au messager qui voulait entrer dans la ville. pour le moment, les portes sont closes et nous devons attendre dans ce bourg que le jour se lève.
Le second compagnon, après avoir visité consciencieusement le fond de sa cruche, se mis a écouter la conversation. devant les révélations de son camarade, il le bouscula pour le faire taire. celui-ci, n'appréciant pas le reproche de son camarade lui rendit la pareille en le poussant violemment. il tomba lourdement en s'agrippant à son voisin qui répliqua donnant le signal pour une bagarre générale.
L'inconnu attendit que les corps s'attendrissent quelques peu avant de faire les poches de ses deux protégés. Le papier trouvé, il quitta les lieux laissant les formalités d'adieux à un autre jour. il était temps : les bruit de bottes dans la rue donnait à penser que l'heure des comptes allait sonner.
[2e escarmouche : bagarre à la taverne
carte village (sans utiliser les armes autres que les couteaux : donc potentiels diminués)
les 2 piquiers dans l'état de l'escarmouche 1 ; 1 sergent (l'inconnu) ; 3 ou 4 paysans : 3 archers dans la rue arrivent ensuite.
Le sergent, resté à l'écart, ne prend pas part à la bagarre. il n'aura à se défendre qu'en cas d'attaque. laquelle ne peut avoir lieu que s'il est au contact immédiat d'un seul ennemi (dès qu'il y en a au moins deux, les autres s'entretuent). pas de camps déclarés : chacun joue pour lui-même.
Le sergent doit attendre que tout le monde soit assommé ou tué avant d'agir.
les archers arrivent en bord de carte au bout de 3 tours.
Victoire de l'inconnu s'il parvient à s'enfuir avec le papier (porte ou fenetre)
match nul à l'arrivée des archers (ils arrêtent tout le monde).
Défaite en cas d'échappée sans le papier.
Victoire des archers si au moins l'un d'eux s'enfuit avec le papier.
Défaite et nul : id.
VITAM IMPENDERE VERO, JUVÉNAL, satire IV, v. 91