[AAR] L'Art du Pillage

Pour ceux qui testent les nouveaux scénarios créés par des membres de la communauté.

Modérateurs: Joarloc'h, Vox populi, buxeria

[AAR] L'Art du Pillage

Messagepar Norghal » Dim Avr 17, 2022 9:55 am

En ce week-end pascal, nous avons décidé d'allier jeu et chasse aux oeufs en faisant le scénario "l'art du pillage"
http://www.cryhavocfan.org/fr/ressourc/graal/files/Graal14.jpg

les figurines avec un socle vert et herbeux sont français (mis à part 2 archers qui sont anglais), celles avec un socle sableux et noir, anglaises, les petits D6 à côté des figurines représentent les points de nourriture transportés. On a décidé de jouer sans les terrasses des maisons pour respecter la carte initiale du scénario

Début du XIII° siècle, la guerre fait rage dans le royaume de France entre les troupes anglaises et françaises. La campagne étant ravagée, l'armée anglaise peine à se ravitailler, elle envoie donc une troupe pour une "opération spéciale d'achat de nourriture" dans le Bourg Decha. Un chroniqueur anglais témoin des évènements coucha sur vélin ce qu'il y vit. C'est ainsi que l'histoire nous parvint.

Alors que le soleil vient à peine de se lever, le village est encore baigné dans la torpeur matinale. La plupart des villageois sont encore endormis mais Cédric, le tavernier, est déjà dans sa cuisine à préparer un repas pour Ben, son client, un soldat français arrivé la veille pour ordonner aux villageois de préparer du ravitaillement que l'armée française doit venir réquisitionner le lendemain. Alors que Mathias, le garde-chasse s'arrête sur le pas de sa porte pour s'étirer avant de sortir débuter sa journée, il aperçoit la caravane arriver dans le village. Probablement encore aviné de la veille, le brave homme se méprend sur les intentions anglaises et leur tire dessus! Par chance, l'ivrogne n'est pas en état de viser et la flèche, mal ajustée se perd dans la nature. Alors que 3 chevaliers tentent de maîtriser le forcené, ce dernier est malencontreusement blessé.

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Le bruit des combats réveille les autres villageois qui sortent pour voir la cause du raffut. Ben file dans la salle commune de la taverne afin d'y protéger les victuailles qui y ont été assemblées la veille. Pendant ce temps, la troupe de négociants anglais entame une tournée de porte à porte pour négocier de la nourriture. Mais les villageois refusent de leur vendre, reniant leur foi ils refusent la charité chrétienne aux pauvres soldats anglais.

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Le ton monte, les insultes puis les coups pleuvent contre les négociants, ces derniers, à contrecœur, doivent riposter. Les paysans français sont frêles, et de nombreux succombent malencontreusement aux chiquenaudes des anglais.

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Dans certaines maisons, selon la règle commerciale "qui ne dit mot consent" un accord parvint à être conclu et les anglais commencent à charger une mule et à faire passer la charrette dans la rue principale du bourg pour recueillir les dons.

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Alors que dans les autres maisons, et notamment la taverne, le marchandage se poursuit, l'armée de soudards français arrive pour spolier les villageois de leurs biens!

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Fidèles à l'esprit chevaleresque, les chevaliers anglais se positionnent aux entrées du village pour protéger de leurs corps les marchands et civils

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Les vils arbalétriers français tentent alors de tuer le cheval de trait, mais les carreaux ratent la bête et tuent net le marchand qui tenait la bride du cheval

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N'écoutant que son courage, un autre anglais sort d'une maison et poursuit l'évacuation du chariot, dans lequel un chevalier anglais dépose ses sacs de courses

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De l'autre côté, le cordon de protection des chevaliers anglais maintient les chevaliers français à distance

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Assoiffés de sang, brutaux et refusant d'accepter que les anglais emportent leurs achats, les chevaliers français attaquent le convoi du chariot!

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Heureusement les chevaliers anglais attaquent et blessent Sir Roland, permettant ainsi au chariot de poursuivre sa route

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Sur l'autre zone du village, l'abnégation des chevaliers anglais ne suffit pas à stopper la fureur française , l'un des preux y laisse même sa vie.

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Les français abandonnent l'idée de récupérer le chariot et se vengent sur le pauvre Sir James. C'est à ce moment que Cédric, le tavernier, accepte enfin de laisser les anglais lui acheter une partie des fromages et saucissons dont regorge sa cuisine. Les français ayant pris le contrôle de la rue principale du Bourg et de la cour de la taverne, les anglais sortent la nourriture par la fenêtre.

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A l'extérieur du village, les chevaliers anglais résistent vaillamment échangeant leur sang contre du temps pour permettre au ravitaillement de rejoindre l'Ost.
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Mais la pression du nombre est importante et les anglais cèdent du terrain
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Sans toutefois empêcher des exploits individuels comme celui de Sir John repoussant la fine fleur de la chevalerie française
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Ou Sir William qui, pour éviter deux carreaux d'arbalète, s'exfiltre de la nasse en faisant virevolter son cheval au nez et à la barbe des français trop subjugués pour tenter de l'en empêcher.
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Mais cela n'empêche pas les français de poursuivre leur travail d'extermination, qu'il s'agisse de Sir james assailli par 6 français à la fois, ou du brave marchand Stori qui fut massacrer dans la cour de la taverne
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C'est à ce moment, qu'à l'issue d'une longue et cordiale discussion ayant débuté au point du jour dans la salle commune de la taverne, Ben, se rangea aux arguments anglais et accepta, de bon coeur, de partager avec eux une partie de son bagage
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A la demande expresse de ses hommes, Sir John, blessé, quitta le champs de bataille, le coeur lourd de laisser ses hommes à une mort certaine
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Les ivrognes français se ruant dans la taverne et commençant à se servir sans rien payer, les anglais prirent le parti de "filer à l'anglaise" par la fenêtre, ne pouvant malheureusement emporter avec eux qu'une infime partie de leurs achats, pendant qu'une fois de plus les chevaliers organisaient un cordon défensif pour eux.
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Blessé par des carreaux d'arbalète, Sir Alain s'interposa pour ralentir les poursuivants et permettre aux derniers marchands anglais de partir sains et saufs.
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Les survivants anglais et leurs emplettes:
2 chevaliers (sur 6), 2 archers (sur 2), le sergent (sur 1), 3 piquiers (sur 8), le chariot, les 2 mules et 41 points de nourriture (sur les 100 présents dans le village)
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Bourg Decha après le passage des anglais:
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les français déplorent la perte de 2 chevaliers (sur 4) et de tous les villageois (6 paysans, Ben le piquier et mathias l'archer) et conservent 59pts de nourriture (sur 100)

Anglais: 75 PV
Français : 76PV
victoire des français

Scénario original et équilibré dont l'objectif change grandement des règles "habituelles" générant des choix tactiques très intéressants.
Norghal
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Re: [AAR] L'Art du Pillage

Messagepar didierb2 » Mar Avr 19, 2022 9:13 am

que dire devant un tel ramassis de contre vérités...
que retenir de cet épisode qui sera, dans l'histoire de l'humanité, la premiere marche de la définition du génocide, du crime contre l'humanité villageoise...

les villageois expirant, criaient leurs insultes aux godons assassins, tortionnaires voleurs, bestiaux et rigolards, les traitant dans leur patois de cette expression qui restera a jamais le signe de l'infamie : "POU-TINE"

quand un tel compte-rendu serait en premiere page d'un torchon de papier dans des contrées reculées du lointain est...

Jusqu'à la fin, nos braves sicambres, nos valeureux françois, ceux dont la mémoire éternelle les reconnaitra comme "ceux de Jehanne", ont cru pouvoir sauver et protéger les civils innocents....LAS, toujours les vautours britons et leurs mercenaires cher-chênes et autres vague-nerfs se sont acharnés sur ces pauvres victimes.

Jamais nous ne les oublierons...

n'oublions pas, techniquement, la téléportation des vivres ! (godon1 ramasse qq points de bouffe, se deplace de qq case, transfère la bouffe a godon2 qui directement la pose sur la cariole et enfin celle ci qui se déplace menée par godon3). San cette martingale, jamais le score n'eut été aussi serré (car enfin, le droit, l'honneur, la justice et l'honneteté étant du coté franois, seule une vague "c'est pas interdit par la regle" était du coté godon !!!!)

bon, en conclusion, que l'on ammene toutes ces provisions au camp, demain on attaque la bastille de Saint-Loup....
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