Excellent la mécanique des particules Cruchot !
En réfléchissant à haute voix, je dirais :
- Le choc n'est pas élastique (ce ne sont pas des boules de billard).
- Le bois des navires se casse ou se déforme... et absorbe l'essentiel de l'énergie cinétique... donc il n'y a pas de "rebond".
- Dans le cas (le plus probable) où les navires restent plus ou moins solidaires (car abordage/grappins, ou imbrication de coques ou gréement)... on peut faire l'hypothèse que le nouvel attelage perd sa capacité à remonter le vent (ce qui en effet exige une combinaison fine de dérive, de voiles bordées, etc.).
- Ensuite, immédiatement après le choc donc sans intervention humaine, le vent fait le reste en fonction du fardage de l'ensemble (prise au vent)... prendre en compte les courants si présents bien entendu.
Donc, pour faire simple, juste après le choc, avant que les marins ne réagissent, partir du principe que les deux navires restent solidaires, et qu'ils dérivent lentement sous l'effet combiné du vent et du courant. Reprendre la règle concernant dérive au vent et influence du courant.
Pour mémoire, un vent fort aura une influence plus importante que le courant.
Ce n'est que dans des cas extrêmes (Blanchard) avec 11 noeuds environ, soient 6 km/h, soient 100 m/mn ou 2m/s que le courant rivalise avec le vent.
Ensuite, les hommes réagissent. Plusieurs cas de figures :
o soit les 2 navires restent solidaires => le principe ci-dessus demeure
o soit les 2 navires retrouvent leur indépendance, alors 2 cas pour chacun des navires :
- manœuvrant => règles habituelles
- non manœuvrant (car dégât) => dérive suivant vent et courant
Raffinement : un navire non manœuvrant ou 2 navires solidaires (donc non manœuvrant par hypothèse), peuvent, sur intervention humaine, diminuer ou augmenter la voilure (dans une certaine mesure... suivant les dégât du gréement) et donc faire varier le fardage... et l'influence du vent sur la dérive. Donc dans cette logique, pour un vent donné, les hommes pourraient décider de dériver plus ou moins vite (intéressant si la côte n'est pas loin...

). Mais ils ne peuvent agir sur la direction.
Ensuite, je ne me souviens plus des règles à ce sujet... suivant la nature des dégâts : gouvernail, gréement, gréement de tête (foc)... les conséquences sur la manœuvrabilité vont varier... par exemple sans foc, il n'est plus possible de virer vent debout... mais c'est une autre histoire.
Quant aux rotations... me semble trop compliqué à modélisation pour CH.
En synthèse, pour rester simple :
- pas de "rebond"
- attelage => plus manoeuvrant => dérive suivant vent et courant