Modérateurs: Vox populi, Joarloc'h, buxeria
Zorn a écrit:Santino a écrit:Zorn a écrit:- dans chaque "clan", des chevaliers avec chacun une poignées d'hommes proche familiallement, ainsi que des suivants (écuyer...)
Cette idée de mesnie, peux-tu la préciser sur un point qui m'aiderait dans la modélisation : ces quelques chevaliers, qui viennent avec une suite je pense, s'en préoccupent-ils au combat ? càd jouent-ils un rôle de chef pour leurs fantassins d'appoint, ou ne se comportent-ils plus ensuite que comme des cavaliers lourds laissant les autres se débrouiller tous seuls ?
Je ne peux t'en dire plus de manière fiable... je ne suis pas un spécialiste, ce que j'ai exposé là résulte de mes souvenirs de lectures...
Je pense que ce doit être assez variable suivant les époques et les situations.
A priori je dirais (mais à confirmer par les histoiriens de la communauté) que les chevaliers jouent le rôle de chef pour leur suivant (je vois mal tous les écuyers être regroupés au sein d'un "régiment" confié à un sergent...)
Eric a écrit:Personnellement, je pense que la notion de mesnie est fondamentale dans la guerre médiévale qui nous intéresse, cad justement avant le retour de l'infanterie organisée. Je vous conseille, mais vous l'avez sûrement tous lu, Guillaume le Maréchal, meilleur chevalier du monde, édité par G. Duby (en folio, c'est donné).
Eric a écrit:Par contre, je ne suis pas convaincu même à l'époque des croisades que la guerre se mêne au niveau du "front", voire de la bataille soient si important pour reprendre la thématique de Zorn, sauf dans quelques grands affrontements comme Hattin, Las Navas de Tolosa, voir Jaffa.
Eric a écrit:Mais Godefroi de Bouillon en 1100 met la pilée à l'armée égyptienne avec une centaine de chevalier à peine, tous les autres sont morts ou mieux rentrés en Occident, même avec le traditionnel coefficient multiplicateur de 1 chevalier pour 10 autres combattants, cela ne fait pas des masses.
Eric a écrit:De plus les sources mentionnent surtout une foule de petits accrochages, rarement, de grandes batailles en Syrie Palestine. Comme le dit toujours aussi justement Zorn (dans un message ultérieur), le faiblesse numérique des Latins leur fait éviter la grosse bataille pour éviter de perdre et donc de se retrouver sans armée par manque d'armée de réserves. Cela arrive en 1118 ou 1119 (je sais plus) à l'Ager Sanguinis pour les troupes de la principauté d'Antioche, en 1137 à Montferrand pour celles de Tripoli mais seulement en 1187 pour celle du Royaume.
Alors pourquoi une telle réticence à la big batlle, ce n'est pas à cause d'une lâcheté quelconque ou d'une lourde incompétence mais plutôt à cause d'une juste gestion des hommes. A part pour les ordres militaires, et encore, les morts sont difficilement remplaçables et c'est si long de former un bon chevalier que cela s'économise...
Mieux vaut une bonne petite empoignage de quelques centaines d'hommes, si on gagne, c'est petit, c'est pas terrible certes mais si on perd, c'est pas la catastrophe non plus ! Autre élément que Buxeria va bientôt connaître a force de fréquenter les américains, au football américain, il y a un adage, "on doit vaincre l'adversaire mais jamais l'humilier", rien de tel qu'une petite victoire pour relancer un processus diplomatique, après une grosse pilée, il ne reste que les combats sans merci avec des adversaires prêts à tout et là c'est pas terrible pour assurer la survie de troupes.
Eric a écrit:Pour en revenir au début du post, et à la mesnie, toujours en 1100 en Terre Sainte, on a un mention intéressante décrivant l'entourage de Godefroi, parlant d'une domus gotfridi qui regroupe en fait les chevaliers qui sont venus (et restés) avec lui à Jérusalem, c'est pas des gars bien brillants mais ce sont ses hommes de guerre, des pros, des gars sur qui il peut compter mais à qui il ne donne pas de terres ni de seigneuries, encore moins des héritières et puis quoi encore, la franche camaraderie des armées en campagne ne donne pas tout les droits… Lui, il est allié aux plus grandes familles,
Eric a écrit:D'un point de vue plaisir du jeu, CH correspond à quoi ? pour autant que j'ai compris, certains scenarii opposent chevaliers entre eux et l'infanterie est là pour faire joli et satisfaire nos bas instincts ("massacrons, massacrons, tant que c'est du carton"). D'autres par contre opposent, dans un combat a priori déséquilibré chevaliers et piétons. Nous avons tous vécu l'expérience suivante, dans un scenario de ce type, le meneur de la piétaille peut se faire tailler en pièce par les écuyers, il lui restera toujours le sourire narquois de celui qui vous a tué "vÔtre" chevalier d'un coup d'arc heureux ou mieux encore, d'une lâche mais tellement jouissante attaque dans le dos…
Et donc... ? Il faut développer la cohésion (et donc le moral) ou niveau de la mesnie, c'est l'idée ?
Santino a écrit:Mesnie = groupe constitué avant la partie et n'évoluant pas a priori en cours de jeu = groupe à suivre tel quel même quand il s'est dispersé partout = aspirine pour Santino qui a déjà du mal a retrouver son propre camp quand ça fuse de partout !!!
Donc : gérer des groupes plus fin, pourquoi pas ? mais pas pré-identifiés et immuables ( ce qu'est une mesnie si j'ai bien compris ? ) !!!!
Zorn a écrit:Je ne sous-estimerais pas néanmoins le "chef de guerre", qui soudain, décide de quiter le champ de bataille (Otton à Bouvine), pour des questions "politique".
Zorn a écrit:Ce cas me rappelle Baudoin mettant en fuite les égyptien à 1 contre 100, c'est un cas intéressant pour notre règle de moral, comme le souligne Buxeria. Je pense qu'on a là tous les facteurs extrême : l'armée égyptienne extrêmement démoralisable (facteur politique, incohésion, etc... ), avec impétuosité de quelques uns qui y laisse leur vie... ; et l'armée croisée complètement fanatique (avec la sainte croix à proximité, plus la messe le matin avec double communion au minimum). De plus, là aussi, les facteurs politiques était un peu particulier : Baudoin malade comdamné, intrigues de cours...
Zorn a écrit:Bref, notre système doit rendre possible - improbable, mais possible - cet évènement ; un genre de fumble à la runequest pour les égyptiens.
Zorn a écrit:Oui, je vois le truc comme Eric
Buxeria a écrit:Plus je lis ces longs échanges, plus je me dis que mon idée de moral par classe est celui qui correspond à notre besoin: simple à implémenter et néanmoins bigrement réaliste, chaque classe ayant des raisons bien à elle de combattre (ou de fuir).
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