par Zorn » Dim Mai 14, 2006 1:13 pm
Oui c'est l'approche classique, que l'on trouve pour des simulations de périodes plus tardives, lorsque les armées sont plus structurées (emprire, XXème...), la discipline et le commandement plus présent.
Mais là, pour CH, il n'y a rien dans les règles qui soit géré au niveau d'un "groupe" ou d'un "détachement"... je pense que cela reflète qu'au moyen-âge, chacun était largement autonome dans son combat...
Cela dit j'évoquais récemment qu'il y avait une structure minimale : un chevalier et ses 3 ou 4 suivants, les chevaliers d'une même mesnie...
Donc il y a quelque chose à creuser...
Enfin, et encore une fois, entre gérer 1 seul niveau de moral pour l'ensemble des personnages du champ de bataille (en fait 2 ; un pour chaque joueur), et gérer un niveau pour chacun (donc 20) ou pour des petits groupes (6 ou 7), il me semble que m'a proposition qui consiste à gérer un niveau par "front" (donc 2 ou 3 maxi) est un bon compromis.
C'est une question d'équilibre entre intérêt, réalisme et jouabilité, lourdeur...
En synthèse, je suis d'accord avec toi, mais ai suggéré pour l'instant de ne pas placer le curseur aussi loin, pour un souci de jouabilité.
A présent, ma compréhension est qu'au moyen-âge, la logique d'encadrement est la suivante :
- le chef suprème (le roi, son sénéchal, un suzerain, le baron local...)
- le chef des "batailles" (typiquement 3 : l'aile gauche, la droite et le centre) ( ! sens un peu inhabituel du mot bataille)
- dans chaque bataille, les chefs de guerre (<=> chef de "clan"), barons qui viennent avec jusqu'au plusieurs centaines d'épées (les grands, les alliés, ainsi que les mercenaires sont à ce niveau)
- dans chaque "clan", des chevaliers avec chacun une poignées d'hommes proche familiallement, ainsi que des suivants (écuyer...)
Le vocabulaire n'est pas parfait, mais l'esprit y est.
A partir de là, le niveau de moral, et de commandement est gigogne dans cette structure. En particulier, l'ardeur au combat, ainsi que la décision de rompre (on dirait désertion aujourd'hui) doit s'apprécier dans le cadre de cette structure.
Voici mon point de vu sur un système complet de commandement et de moral :
1) Le niveau "bataille", correspond à la logique de "front" (celle que je défends plutôt en ce moment). C'est le niveau en-dessous du niveau suprème, et qui permet de limiter la gestion fastidieuse du détail. C'est à mon sens justifié car sur le plan opérationnel, le destin des hommes d'une même bataille est lié : ils prennent le dessus, ou une volée... ensemble, et j'imagine que le moral ou la débandade vont de pair pour tous.
2) Au sein d'une "bataille" ou d'un "front", le niveau "chef de guerre" est le niveau d'engagement politique. L'autorité de ce chef déborde largement celle du champ de bataille. Il met ses hommes au service du chef suprème... dans une logique de gestion politique personnelle : si j'aide ce suzerain (le roi...) j'obtiendrai ceci ou cela ; je dois aider... parce politiquement j'obtiendrai le support sur un autre plan, dans une autre région, contre un autre ennemi ; je n'aide pas, je suis un mercenaire, qui est payé ; je dois 40 jours et puis basta...
Bref "je suis au service de" ; ce n'est pas "ma guerre"
Si on un évènement extérieur survient, je peux décider de plier mes gaules et de rentrer à la maison avec tous mes chevaliers (l'affrontement tourne mal, je sauve les meubles car j'ai besoin de mes hommes par ailleurs).
3) Enfin, le niveau élémentaire est le niveau de la mesnie ; une poignée de chevaliers qui se connaissent depuis l'enfance, de la même famille pour la plupart... on peut attendre un niveau de solidarité très fort, ainsi qu'une forte corrélation dans le niveau de moral (fuite ou ardeur)
Ces hommes là combattent a priori de manière proche... mais sans exclure que le chaos de l'affrontement de les disperse un peu...
Dans cette perspective, on peut imaginer que cet "ordre de bataille" conditionne le périmètre des hommes qui vont présenter un niveau de moral (désorganisation ou bravoure pour reprendre les termes des posts précédents) très semblables ; et donc des attitudes (modificateurs aux dé, décalage de colonne...).
Faut il alors :
- définir l'ordre de bataille sur 3 niveaux : les mesnies, les clans, les batailles ?
- gérer un niveau de moral (désorg & bravoure) pour chaque unité, et pour chcun de ces 3 niveaux ?
- prendre en compte les effets de ce niveau de moral sur chaque action des personnages
Et bien je n'en suis pas certain !
Comme toujours, chacun d'entre nous va avoir un avis personnel sur la position du curseur entre réalisme extrême et jouabilité !
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Zorn le Dim Mai 14, 2006 1:19 pm, édité 1 fois.
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