Je suis plutôt d'accord avec Santino et Louvois pour prévilégier la jouabilité, car...
... pour bridger avec Buxeria sur la cohérence avec l'échelle ("2 s par tour"), et après avoir réfléchi quelques temps sur ces sujets là (je ne m'étends pas

), je crois qu'il faut partir du principe que dans ce cas de figure
"privilégier la jouabilité" signifie
"accepter que l'échelle temporelle soit élastique (dans une certaine mesure, bien sûr !)".
Je vous propose de baptiser cela "Time kharet" (en phonétique malheureusement) comme disent les indonésiens d'aujourd'hui aux touristes qui s'étonnent sur la ponctualité locale
Je crois qu'une bonne règle de simulation doit d'une manière ou d'une autre :
- accélérer le cours du temps quand il ne se passe rien (pour ne pas nous ennuyer !),
- et le ralentir quand il y a de l'action (pour gérer correctement ce qui se passe !).
A partir de là, certain jeux prennent en compte cela de manière explicite, d'autres pas du tout, enfin certains de manière implicite... je crois que CH est dans les 3 cas !
Bon OK, je suis en train de post rationnaliser... aussi, là j'utilise une recharge de pouvoir d'invocation divine (n'aies craintes Buxeria, je ne sombre pas dans le coté gluant de la chose)... et j'interpelle directement Duccio :

"Quelle était la position des Maîtres, au sujet de la variabilité de l'échelle temporelle, au début des années 90 ?"
Par exemple, le traitement du pilonage au trébuchet dans Siège traite explcitement par échelle temporelle à deux niveaux.
La problématique est similaire du coté de l'autre dimension, je veux parler de l'échelle spatiale. Il y a eu quelques tentatives plus ou moins abouties pour CH : l'ancienne guerre des Cathares en Languedoc (cf carte et règles sur le FAN), et plus récemment sur le Forum la Campagne de Flandres, puis Chevauchées...
Dans un autre registre, napoléonien, il y a le récent Fate of France qui met en jeu une carte opérationnelle et plusieurs cartes tactiques.
Personnellement, je réfléchis actuellement sur un système de ce type, avec 2 ou 3 niveaux emboîtés, tant au plan temporel qu'au plan topographique... ce qui est difficile, c'est de traiter l'articulation entre les niveaux... de manière simple ! De plus, j'essaie d'ajouter une dimension Brouillard de la Guerre, avec l'aide du tableur de Bill bien connu. Au final, j'aimerais aboutir à "plus de Poker et moins d'Echecs".
Bref, tout un programme !
Pour conclure (temporairement), je dirais que les réflexions sur le traitement généralisé de l'infiltration avait fini par me conduire ici ; aux confins du traitement des échelles variables... (sans blague ; mais c'est une autre histoire).