Jean d'Aillon a écrit trois ouvrages sur les aventures de ce personnage voyageant dans la France et l'Angleterre de la fin du 12e siècle et du début du 13e siècle, au milieu des conflits et des complots.
Marseille, 1198. Enlevé par des inconnus, Roncelin, vicomte de Marseille, a disparu. Sept compagnons partent à sa recherche. Parmi eux, Hugues de Fer, ancien croisé, le médecin Averroès, un frère et une soeur saltimbanques romains, et le meilleur archer d'Angleterre, Robert de Locksley. A leur tête, Guilhem d'Ussel, joueur de vielle et fine lame. Mais, dans cette équipée, certains semblent être animés de tout autres
desseins.
Paris, 1199. Richard Coeur de Lion, roi d'Angleterre et duc d'Aquitaine, est atteint par un carreau d'arbalète au cours d'un siège. Il trépasse peu après, entouré de sa mère Aliénor et de son ami Robert de Locksley, connu dans sa jeunesse sous le fameux nom de Robin Hood. Accusé d'avoir dérobé un trésor, Locksley, à nouveau hors-la-loi, disparaît. Sa jeune épouse Anna Maria demande alors l'aide de l'ancien mercenaire Guilhem d'Ussel.
Londres, 1200. Après la mort de Richard Coeur de Lion, son frère Jean lui succède. Mais le roi de France, Philippe Auguste, apprend qu'un testament de Richard désignant son neveu Arthur de Bretagne est dissimulé à Londres, dans la grande tour blanche construite par Guillaume le Conquérant. Il charge donc Guilhem d'Ussel, qui lui avait déjà sauvé la vie, de le ramener...
Ces romans se déroulant à une période que je connais et que j'apprécie particulièrement, j'ai été plutôt intéressé. Le héros portant le nom d'Ussel, ville du Limousin non loin du Bourbonnais m'a interpellé également. Enfin la mention de Robert de Locksley m'a intrigué.
J'ai commencé la lecture par le deuxième volume, la présence de Richard et de Mercadier m'ayant particulièrement attiré. La lecture est plaisante, l'auteur décrit plutôt agréablement la vie à l'époque (meurtres, viols, écorchages, j'en passe et des meilleurs) en utilisant un vocabulaire compréhensible pour l'amateur et en saupoudrant ces dialogues de quelques vieilleries (mais sans excès). Comme je suis bon public (et vieux public), l'histoire m'a bien plu avec des intrigues à tiroir dans ce Paris de Philippe Auguste (qui m'a donné envie de relire le Paris 1200 de John Baldwin) et consulter l'Atlas de Paris au Moyen Âge. Hormis les complots et intrigues, il est question de religions, d'amour (courtois ou pas) et de la rude vie de l'époque.
Entre vendredi et samedi dernier, j'ai commencé et terminé, le premier volet et je dois admettre que Marseille, 1198 permet de mieux apprécier la personnalité des divers protagonistes au travers d'une histoire pleine de rebondissements. La forteresse des Baux de Provence fournissant l'un des cadres de cette aventure méridionale.
Olivier