Le Fan

 

 

 

Mon premier objectif avec ce site était de mettre à la disposition de la communauté Cry Havoc dans le monde l'ensemble des cartes, pions, cartes et scénarios que j'ai pû créér au cours de ces 20 dernières années. La nouvelle version du site est encore plus ambitieuse, puisqu'il s'agit de mettre à disposition l'intégralité de ce qui a été créé autour de la série Cry Havoc. Le travail fut titanesque, mais presque accompli !

Cry Havoc Fan est maintenant une institution (ou presque), car je ne compte plus les sites qui lui font référence. Récemment, la presse écrite s'est aussi intéressé à mes modestes contributions, que ce soit Vae Victis [extrait] ou Battles Magazine [extrait].

Histoire d'un fan

Fan du Moyen-Age depuis toujours, je m'étais intéressé à l'adolescence aux wargames en regrettant que ma période de prédilection n'était pas très couverte par les différents titres de SPI, Avalon Hill ou Jeux Descartes. En bon amateur du genre, je lisais assidûment la revue Casus Belli (à une époque où cette revue ne parlait que de wargames, c'est à dire au début des années 80).

Son numéro 23 de Décembre 84 contient un long article de présentation de Cry Havoc et Siège écrit par Patrick Giacomini (du Fer de Lance) qui est une véritable révélation pour moi (comme pour je crois beaucoup de joueurs français de la première heure). En 6 pages et dans un style alerte, l'article déclenche chez moi une irrépressible envie d'acheter au plus vite ces deux jeux. Etant à l'époque sous les drapeaux à Belfort, je profite d'une permission pour me rendre à Paris et acheter les deux boîtes à l'Oeuf Cube dans leur édition anglaise originale, avec les règles et scénarios dactylographiés, traduits (et adaptés) en français par Duccio Vitale.

 

Téléchargement

L'article de Patrick Giacomini - JPEG (zip) - (6 pages - 1.7 Mo)

Je joue de manière intensive pendant deux ans et dans le même temps, découvre l'univers professionnel et les premiers PC (processeur 8086 avec 2 lecteurs de disquettes 5"1/4 SVP!). C'est sur cet ordinateur que je crée en 1986 une première règle pour simuler des joutes de tournoi, en m'inspirant du livre "Guillaume le Maréchal" de Georges Duby. J'ai toujours une copie papier de ce premier travail et le mettrai peut-être en ligne prochainement.

L'année qui suit se passe dans l'attente de Croisades, annoncé "prochainement" mais qui tarde, tarde, tarde... Enfin en mars 1987, la boîte tant attendue est disponible. Les extensions Cité Médiévale et Château des Templiers sont achetées dans la foulée. Au même moment ou presque, je rencontre celle qui deviendra mon épouse, ce qui a pour effet de grandement diminuer mon temps de jeu.

Vers 1992, je commence à créer des pions et des cartes additionnels, d'abord en photocopiant et assemblant des bouts de cartes existantes, puis à partir de feuilles de papier Canson A2. C'est à cette époque que sont crées les cartes Caravansérail, Port Fortifié et quelques autres cartes de terrain désertique ou montagneux. Les pions sont créés directement en bitmap et en Noir & Blanc sur un vieux (déjà à l'époque) Macintosh Plus à double lecteur de disquette (encore!). Parmi ceux-ci, les pions dromadaires ainsi que des pions des protagonistes de Hattin (Renaud de Chatillon, Guy de Lusignan, Gérard de Ridefort, Balian d'Ibelin, etc.). Sont également créés des sarrazins montés et des sergents à pied dans des poses très dynamiques. J'ai encore les disquettes de toutes ces créations, mais par contre je n'ai plus la possibilité de les convertir dans un format exploitable pour mon PC. Je suis donc reparti de feuilles imprimées et scannées pour récupérer les dromadaires et les coloriser. Un travail assez fastidieux.

A cette époque paraissent les deux premiers volets de la série Dragon Noir. Le médiéval fantastique ne m'attire pas, mais j'achète les boîtes pour les cartes additionnelles et certains pions. J'ai d'ailleurs toujours en projet de modifier les superbes cartes de souterrains pour en faire des cartes à l'air libre, compatibles avec les autres cartes de la série Cry Havoc.

Peu après vers 1993, je commence à rédiger les règles Montjoie ainsi que les scénarios formant la campagne "Robin des Bois" (terme impropre puisque c'est Laberne - de Dragon Noir - qui tient le rôle principal). Le magazine Casus Belli que je lisais assiduement depuis plus de 10 ans est en train de changer de politique éditoriale et perd donc beaucoup d'intérêt à mes yeux. Je lis tout de même dans la section Nouvelles des Associations qu'un fanzine dédié à Cry Havoc vient de naître, Claymore. Mon chèque d'abonnement part sitôt le magazine refermé et dès la réception du premier numéro, je propose à Christian Delabos, créateur de Claymore, l'ensemble Règles Montjoie/Campagne Robin des Bois. Proposition acceptée avec enthousiasme, et j'ai l'honneur d'avoir un numéro complet qui m'est consacré (le numéro 5 du premier semestre 1994).

Avec la sortie de Vikings en 1994 (et après une longue attente...), l'inspiration créatrice me fait créer quelques cartes de plage supplémentaire, car je trouve le géomorphisme de l'ensemble proposé dans la boîte stupéfiant. J'en profite pour rédiger une adaptation des règles navales à la marine à voile et le publie dans Claymore sous le nom de "Byzance" (même si ces règles ne concernent pas que la flotte de Constantinople). Les "cartes" de bâteaux médiévaux avaient été crées quelques mois plus tôt mais je n'avais pas spécialement rédiger les règles "Byzance" pour elle, car les moyens informatiques de l'époque ne permettaient pas d'envisager leur diffusion (ces bâteaux sont désormais disponibles dans l'extension Nefs et Galées).

Les années qui suivent ne sont que la longue attente du vrai "port médiéval" qui ne viendra jamais. En 1997, j'achète un de mes premiers jeux vidéo, Lords of the Realm II, et les possibilités offertes me détournent complètement de Cry Havoc, ses cartes et ses pions en carton. Par la suite, d'autres jeux médiévaux sur PC m'ont tenus en haleine, dont le célébrissime Braveheart, en tout cas pour sa kyrielle de bugs. Tout dernièrement, je me suis passionné pour le jeu Medieval:Total War qui est sans doute ce qu'il y a de plus abouti dans le domaine.

Et Cry Havoc dans tout çà ? J'avais entreposé mes boîtes dans la cave de ma mère en 1997 avant de partir aux USA pour mon travail. Je ne les ai récupéré qu'en Novembre 2003 et c'est avec émotion que je les ai réouvertes après près de 7 ans. Par une étrange coïncidence, je tombe par hasard une semaine plus tard sur les traductions de Bob Gingell postées sur le site d'Alex Henderson, en faisant une recherche sur mon nom dans Google. Je découvre avec étonnement que la communauté Cry Havoc est toujours active, ce qui me donne l'idée de réactualiser ce que j'avais produit il y a plus de 10 ans pour en faire profiter le plus grand nombre.